Généralités

 LES POINTS NOIRS DE BRUITS FERROVIAIRES

Répondant favorablement à une demande de l’association, Réseau Ferré de France nous a transmis la version définitive (février 2005) d’une étude réalisée sur la commune de Gagny, dans le cadre de la résorption des Points Noirs de Bruits Ferroviaires en Ile de France.

L’ensemble des partenaires (Etat, Région, RFF, collectivités locales) a retenu le principe d’une intervention sur un certain nombre de sites pilotes, parmi lesquels figure notre commune.

En 2001, une première expertise, financée par la région, avait déjà été effectuée par la société ACOUPHEN.

Dans le rapport d’étude de la société ACOUPLUS (mars 2005), on trouve, en première partie, l’analyse de la situation en 2003 qui s’appuie d’une part, sur des résultats de mesures et d’autre part, sur une simulation effectuée à l’aide du logiciel MITHRA (Méthode Inverse du Tracé dans l’Habitat de Rayons Acoustiques).

La deuxième partie de ce rapport concerne les calculs de niveaux sonores à l’horizon 2015, la détermination des points noirs de bruit diurnes et/ou nocturnes ainsi que le dimensionnement des protections nécessaires. De cette étude est exclu le bruit du pont métallique de la gare principale pour lequel des expérimentations sont en cours.

Le rapport nous fournit le trafic 6h-22h et 22h-6h au jour de la mesure, ainsi que la simulation aux mêmes horaires pour 2015. Ces projections prennent en compte la diminution du nombre des trains de grandes lignes et la circulation des futurs TGV (200 par jour, c’est-à-dire une augmentation de 100%).

 Sur le plan 1, on constate que les niveaux de bruit sont sensiblement les mêmes le jour et la nuit et que dans 97 bâtiments sur les 200 étudiés, le seuil maximum règlementaire est dépassé. Pour protéger les riverains du bruit de l’infrastructure, le principe général consiste à masquer la voie par des écrans ou des buttes de terre. En complément, la mise en place de fenêtres acoustiques et d’isolations de façades est très efficace. Utilisée seule, cette solution nécessite de garder les fenêtres fermées en été.

Sur le plan 2, dans l’hypothèse d’une réalisation des travaux, on constate une disparition des points noirs de bruit.

Le rapport avance deux propositions :

-       la première, privilégiant le traitement à la source, prévoit 13.000 m² d’écrans, complétés par 19 isolations de façade pour un coût estimatif de 8,2 M €.

-       la seconde minimise les surfaces d’écrans, 8.800 m², et propose d’isoler 22 façades pour un coût de 5,8 M €.

Seule la première solution garantira la qualité de vie des riverains car les écrans antibruit conservent leur efficacité quelle que soit l’évolution du bâti. La seconde proposition pénalise les immeubles de Jean Moulin et de la rue José Giner où seules des isolations de façades sont prévues.

Le financement des études préalables (775.000 €) devrait être assuré par le Ministère du Développement Durable (25%), RFF (25%), la région (25%), le département (20%) et la commune 5% soit 38750 €.

Ce dossier a été transmis à la commune le 15 novembre 2006. Depuis, RFF n’a reçu aucune réponse et attend le positionnement officiel de la ville de Gagny pour s’engager plus avant.

Sur le plan opérationnel, RFF assure la maîtrise d’œuvre pour les études complémentaires (étude paysagère, choix des matériaux et des entreprises, etc.) et les travaux proprement dits.

Le financement de la phase travaux semble plus problématique : il ne relève pas du domaine de compétence du département, mais de la région, de l’état et de RFF qui doivent confirmer leur engagement. La participation de l’Etat pourrait être remise en cause, la part de la commune s’en trouverait majorée et dans la solution la plus protectrice pour l’environnement des riverains, se monterait à 2 M €.

Nous avons contacté la région qui nous indique être également en attente d’une réponse positive.

Sans réponse de la commune, le dossier reste au point mort et RFF ne peut pas finaliser la convention pour le financement des travaux.

De toutes parts s’élèvent des plaintes contre les bruits ferroviaires, et, malgré la croissance du trafic, on constate une inertie inadmissible de la commune.

La question du bruit est un domaine hautement prioritaire qui relève de la santé publique.

 Jean Denis

                       février 2008

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